man wearing a full denim look with a levis denim jacket, a white shirt, a Gucci jean bootcut and a pair of brown boots

L'histoire du jean & son impact sur l'environnement

Indémodable mais soumis à la mode, durable mais produit le plus polluant de la deuxième industrie la plus polluante au monde, symbole de jeunesse mais adopté de 0 à 90 ans …. en matière de textile, y a-t-il pièce plus paradoxale que le jean, que ce soit pour la place qu’il occupe dans le cœur et le placard des hommes qu’en termes de bilan carbone ?
Entrez dans le monde des sartorialistes Vous lisez L'histoire du jean & son impact sur l'environnement 6 minutes Suivant Comment bien choisir son jean en seconde main ?

Indémodable mais soumis à la mode, durable mais produit le plus polluant de la deuxième industrie la plus polluante au monde, symbole de jeunesse mais adopté de 0 à 90 ans …. en matière de textile, y a-t-il pièce plus paradoxale que le jean, que ce soit pour la place qu’il occupe dans le cœur et le placard des hommes qu’en termes de bilan carbone ?

Pour simplifier la lecture et le choix de ce vêtement que, statistiquement, vous avez 99 % de chances d’avoir dans votre placard, le Beau Gustave vous a préparé quelques points de repère. Histoire, critères de choix, diversité des coupes seront abordés.

Vous comprendrez également vite pourquoi choisir son denim en seconde main est particulièrement pertinent et vertueux.

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Les modes passent, le jean demeure

De Nîmes ou de Gènes, le jean a dû traverser l’Atlantique pour devenir quelqu’un. Il y a débat sur le point de départ, mais la couleur bleue est le fruit de l’utilisation d’une teinture à base de l’indigotier, « blu du Genova », ce qui tendrait à accréditer l’origine génoise de la toile.

C’est un tissage spécifique qui assure sa solidité : 2 fils sont entrelacés en sergé et lui donnent son aspect tissé à la fois en diagonale et en parallèle.

Grâce à ces caractéristiques, Il est baptisée « Blue jean » par Jacob Davis et Levi Strauss en 1873.

L’expansion du jean est en effet intimement liée à la marque Levi’s Strauss, qui l’a en quelque sorte inventé et markété... En 1851, un Monsieur Levi Strauss quitte l’Autriche pour New York, afin de rejoindre le business de son frère. Rapidement, il rallie San Francisco sur la côte Ouest. C’est l’époque de la ruée vers l’or et les chercheurs ont besoin de vêtements solides qui résistent à la dureté de leurs conditions de travail. Jacob Davis, un tailleur de Reno dans le Névada utilise les toiles de Levi Strauss et Cie. Il a l’idée de résoudre le problème de la solidité des poches en employant des rivets. N’ayant pas les moyens à lui seul de breveter cette invention très astucieuse, il s’associe à Levi Strauss. Levi Strauss n’a jamais quitté la scène du jean depuis. 

 À partir des années 30, le jean infuse les autres couches de la société américaine, décliné en short ou veste et autre « leisure wear ». Pendant la deuxième guerre mondiale, si les femmes américaines adoptent le jean pour prendre le relai dans les usines, ce sont les GI qui permettent son retour en Europe.

 Les années 50 font du jean le symbole d’une jeunesse rebelle (James Dean, Elvis Presley, Marlon Brando…) et d’une certaine manière, il ne quittera plus ce rôle de revendication vestimentaire, ni de symbole de sexitude.

 

Interdiction du port du jean dans certains lycées ou lieux publics, total look jean, jean des militantes féministes…. Quand Yves Saint Laurent déclarait que son seul regret était de ne pas avoir inventé le jean, il résumait la place que ce dernier occupe dans la mode et dans nos vies.

Du working class hero au basique indispensable de l’influenceur de mode, en termes de vêtement, le Jean réconcilie donc les classes sociales, et le plus tendance avec le plus intemporel.

Sans surprise, la côte des modèles vintage a explosé, parfois beaucoup plus chers que leurs versions contemporaines. Envie d'un jean, cliquez ici !

 

De la classe ouvrière au catwalk 

 

Durable mais peu vertueux

 S’il est intrinsèquement conçu pour durer et que le temps qui passe doit lui conférer une belle patine, le bilan écologique du jean n’est pas terrible. 7 à 10 000 litres d’eau consommés, 65 à 70 000 kilomètres parcourus…. Les chiffres sont même abyssaux.

Sa composition, l’ampleur de sa consommation, ses modes de production qui en font un archétype du produit mondialisé…. Il coche beaucoup de cases des dérives de la mode, en particulier de la fast fashion.

Cela tient d’abord à sa matière première principale. La culture du coton est gourmande en eau, en pesticides - le coton bio ne représente que 1 % de la consommation aujourd’hui - et en main d’œuvre exploitée.

Mais un jean n’est pas constitué seulement de coton. Pointe d’élasthanne dans sa toile,   rivets et fermeture éclair en métal, fil de couture en polyester, pièces de cuir ou d’autres matières rapportées…. Cela a deux conséquences. D’abord, il est difficile à recycler, ensuite, la mondialisation de sa fabrication n’améliore pas son bilan carbone.

Entre la fibre de coton et le jean fini, le circuit traverse à peu près tous les continents : sous- continent indien, Amérique et Afrique pour la production de coton, Occident et Japon pour fil et toile, Maghreb et Chine pour la couture, Inde, Asie du Sud Est et Moyen Orient pour le finishing.

 

Enfin, même si cela s’améliore, les traitements de teinture et surtout de délavage sont encore aujourd’hui polluants et dangereux (le sablage en particulier).

Cruel paradoxe d’un produit qui vend rébellion et liberté mais résume les dérives de la mondialisation. Le jean est très ambigu et on comprend à quel point la seconde main est une bonne manière d’acheter cet indispensable avec plus de bonne conscience.

 

Histoire, coupe, détails… Le Beau Gustave ne prétend pas vous garantir de résoudre la quête du jean idéal, mais vous en a donné quelques clés.

N’hésitez pas à venir prolonger le dialogue, au showroom comme sur Internet @lebeaugustave, tant cette pièce est à la fois incontournable dans le vestiaire d’un homme et pertinente en seconde main.

 Vous pouvez trouvez notre collection de jean sur notre site en cliquant ici

 

Merci à…. Il y a abondance d’articles sur le jean mais nos sources principales furent the goodgoods, La Redoute, le blog « commeuncamion », asphalte et les Inrockuptibles.  Merci à eux de tout ce que nous avons plus ou moins appris et avons grand plaisir à transmettre.

Source des photos (https://designmag.fr/mode/jean-a-la-mode-1800-1984-476004.html ; https://www.numero.com/fr/mode-homme/selection-homme-denim-jean-automne-hiver-2020-2021-valentino-paul-smith-tom-ford-telfar-ferragamo-yproject#slide123425)